Pour les fournisseurs d'accès à Internet le critère déterminant pour différencier le haut et le bas débit est la technologie employée :

  • Bas débit : RTC (56k et précédant)
  • Haut débit : ADSL
  • Très haut débit : fibre optique

Cette séparation entre bas et haut était parfaitement pertinente au début de l'ADSL où les sites était principalement conçus pour le 56k et où le débit 512k rendait le surf particulièrement rapide.

On peut ce demander si cela à bien correspond bien aux usages actuels d'Internet. Pour cela j'ai été sur 20 des sites les plus consultés en France et noté pour chaque la quantité de données téléchargés pour afficher une page. J'ai été moi même surpris par la lourdeur des sites puisqu'une page d'accueil avec touts ces éléments pèse en moyenne 903,9 ko ! Pour information, une telle page met plus de 2 minutes à ce charger en 56k, le bas débit doit donc être considéré comme étant totalement incompatible avec le surf sur Internet.

Pour départager les différents débits, j'ai choisi de me baser sur le temps de chargement moyen. En effet 15 secondes est considéré comme un maximum après lequel l'utilisateur commence à être vraiment s'impatienter. Pour un surf à peu près confortable un délai moyen de 5s est un maximum. Finalement le haut débit charge la page sans problème en 1s, après la latence réseau (parfois appelé ping) va ralentir les échanges de telle façon qu'augmenter le début n'est plus utile pour le surf.

Nous avons donc :

  • Très bas débit : la moyenne temps de chargement des sites sont supérieurs à 15s, le surf est vraiment inconfortable.
  • Bas débit : la moyenne temps de chargement des sites est entre 5s et 15s, un peu pénible mais on surfe.
  • Moyen débit : entre 1s et 5s, le surf devient assez fluide sans être excellant.
  • Haut débit : moins de 1s, le surf est vraiment fluide et aisé. Il est plus limité par la latence et les puissances des ordinateurs que le débit.
  • Très haut débit : réduction de la latence et voie montante importante (utile notamment pour le cloud computing). La limite au niveau du débit sur la voie descendante à été fixé à 30 Mbps ce qui est la limite entre l'ADSL et la fibre. Dans la pratique c'est vraiment la voie montante et la latence qu'il faut regarder dans ce cas.

Voici donc les différentes catégories de connexions ainsi formés :

debits.png

On remarque que les connexions 512 kbps et 1 Mbps sont insuffisantes pour surfer correctement actuellement et qu'il faudrait peut être renoncer à les appeler "haut débit".